L’Association Femmes experts-comptables salue et soutient le principe et fait des propositions concrètes pour préparer les prochaines échéances.
La loi Copé-Zimmermann et son introduction de quotas ont eu un rôle incontestable dans l’augmentation de la présence des femmes dans les Conseils d’administration. En revanche, en 10 ans, le ruissellement dans les organes de direction ainsi qu’au sein des moyennes entreprises pourtant concernées, n’a pas eu lieu. A l’heure où le débat porte sur le périmètre d’un nouveau quota en faveur de la féminisation des instances dirigeantes des entreprises, Françoise Savés, président de l’Association Femmes experts-comptables, souhaite alerter sur certaines limites du cadre d’ores et déjà existant et fait des propositions concrètes pour y remédier.
« Pas de loi sans suivi de son application… Nos propositions ont pour but d’accompagner les entreprises face aux échéances actuelles et futures, en évitant les sanctions. La loi Copé-Zimmermann a ouvert le débat, permis de faire évoluer le rapport de l’entreprise à la Parité, a bougé les lignes en augmentant le nombre de femmes dans les Conseils d’Administration. Il s’agit aujourd’hui, grâce à ces évolutions, d’arriver aux mêmes progrès au niveau des échelons clés de l’entreprise. Pour ceux qui douteraient de l’avantage à en retirer, je veux souligner que la Parité ne sera pas la seule gagnante, l’entreprise forte de compétences plurielles, à l’heure des questionnements induits par la crise que nous traversons sur l’organisation du travail ou sur le rôle citoyen de l’entreprise, gagnera en compétitivité, comme l’indique de nombreuses études. La Parité n’est pas uniquement un enjeu social mais bien un enjeu économique. »