La chronique d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, fondatrice du cabinet IDEM PER IDEM.
Vous êtes mal à l’aise avec l’idée d’improvisation parce que vous l’amalgamez – à tort – avec le manque de préparation et le non professionnalisme ?
C’est un « virus mental » attrapé à l’école : « improviser=esquiver, tromper, et est réservé aux cancres »
… Dans notre parcours scolaire hexagonal, l’accent est mis sur la préparation minutieuse et l’exécution exacte de cette préparation. Pas de place pour « la fantaisie » ; pire, il existe un vrai tabou autour de l’improvisation. Le résultat de ce conditionnement collectif, c’est que beaucoup de dirigeants hésitent à présenter un sujet sur le vif, sans préparation préalable, même s’ils le maîtrisent à la perfection. Pourtant, tous les grands maîtres de la musique, de Mozart aux musiciens de jazz, ont été de grands improvisateurs. Selon le dictionnaire Larousse, improviser, c’est « produire, élaborer un discours, un texte, un morceau de musique directement, sans préparation ». La capacité d’Improvisation est régie par 3 facteurs, dans l’ordre : confiance en soi, « câblage » mental et maîtrise du sujet.