« Le taux moyen de féminisation des conseils d’administration n’est que de 24 % »
Présidente de l’Association Femmes experts-comptables (AFEC), Françoise Savés décrypte l’évolution de la place des femmes dans les organes de gouvernance après l’entrée en vigueur du seuil des 40 % fixé par la loi Copé-Zimmermann et fait des propositions concrètes pour que ce texte soit réellement appliqué dans toutes les entreprises françaises.
Affiches Parisiennes : La loi Copé-Zimmermann fête déjà ses dix ans. A l’heure où tous les acteurs s’accordent sur son succès quel bilan en tirez-vous ?
Françoise Savés : Il est vrai qu’on a pu constater, déjà à l’approche de l’entrée en vigueur de la loi en 2017, que les sociétés se préparaient de manière à atteindre ce fameux quota, c’est indéniable. Donc, si on peut dire une chose, c’est qu’effectivement cette loi a fait bouger considérablement la composition des conseils d’administration.
Mais dans quelles sociétés ? C’est ça la véritable question ? En réalité, ça a bougé dans les sociétés les plus médiatisées. En priorité évidemment, dans celles du CAC 40, déjà un peu moins pour celles du SBF 120, et au-delà c’est très mitigé.